Un calzado
nuevo
te hace
mirarte
una y otra
vez en el espejo
los primeros pasos
condicionan
tu andar furtivo:
te cuidás
de ciertas pisadas
de ciertos ademanes
del metatarso
tieso
al poco
tiempo
todo
vuelve
a la normalidad
así
la mujer
que te espera
es una incógnita
pero
el cuerpo
vuelve
a circular
en el espejo
pero esta vez
tu rostro
tiene
palabras
que nunca
viste
Andrés Boiero, "La conversación infinita" in Texas, Buenos Aires, Milena Caserola, 2011, p. 13-14
Photo-souvenir Daniel Buren: SAAL 1 GETEILT DURCH 3 = SAAL 1 MULTIPLIZIERT MIT 2
Work in situ, Staatliche Kunsthalle Baden-Baden, 2011
© DB-ADAGP Paris + Wolfgang Günzel
Des chaussures
neuves
te font
te regarder
encore et encore
dans la glace
les premiers pas
conditionnent
ta démarche furtive:
tu fais attention
à certains pas
à certains gestes
du métatarse
tendu
peu de temps
après
tout
revient
à la normalité
ainsi
la femme
qui t'attend
est un mystère
mais
le corps
revient
circuler
dans la glace
mais cette fois
ton visage
a
des mots
que tu n'as jamais
vus
3 commentaires:
très beau texte, je ne connaissais pas l'auteur
et une bise en passant
Hermoso como termina... De algo muy cotidiano a algo muy misterioso...
Un abrazo muy grande,
querido Juan
Merci Laurent! L'auteur est un ami, un jeune poète qui écrit des choses merveilleuses. Bises.
¡Gracias Aurélia! Es una verdadera delicia este poema. Beso.
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