jeudi 31 décembre 2009
Bonne Année!!
vendredi 25 décembre 2009
Si je puis...
vendredi 18 décembre 2009
jeudi 17 décembre 2009
La courbe
Feuilles de jour et mousse de rosée,
Max Ernst
La vierge corrigeant l'enfant Jésus devant trois témoins: André Breton, Paul Eluard et le peintre
(1926)
Huile sur toile - 196 x 130 cm
La curva de tus ojos da la vuelta a mi corazón.
y toda mi sangre fluye en sus miradas.
Paul Eluard, La curva de tus ojos
lundi 14 décembre 2009
La modernité
dimanche 6 décembre 2009
Texte
samedi 28 novembre 2009
Aujourd'hui
Maya Plisetskaya, La mort du cygne (1969)
Camille Saint-Saëns - Michel Fokine
"Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas."
Albert Camus, L'Étranger
[Mamá ha muerto hoy. O quizás ayer, no lo sé.]
jeudi 19 novembre 2009
Toujours, toujours, toujours
samedi 7 novembre 2009
jeudi 5 novembre 2009
Ce lieu
Richard Paul Lohse
Serial elements concentrated in rhythmic groups
1949/1956/1 Oil/canvas, 90 × 90 cm
“Toute en regardant tomber la pluie, je songeais à cette sensation d’être englobé par quelque chose, d’en faire partie. Et je songeais aussi que quelqu’un, quelque part, pleurait pour moi. Comme si cela appartenait à un monde extrêmement lointain. Un incident qui se produisait sur la Lune ou sur un endroit de ce genre. Finalement, ce n’était jamais qu’un rêve, et j’aurais beau tendre les mains, j’aurais beau courir de toutes mes forces, je ne pourrais jamais attiendre ce lieu.
Pourquoi quelqu’un pleure-t-il pour moi?”
Haruki Murakami, Danse, danse, danse, Paris, Seuil, 1995, p.12
“Mirando caer la lluvia, soñaba con la sensación de ser contenido por algo, de forma parte de ello. Y soñaba también que alguien, en alguna parte, lloraba por mí. Como si eso perteneciera a un mundo extremadamente lejano. Un incidente que se producía en la luna o en algún lugar parecido. Finalmente, no era más que un sueño, y aunque tendiera las manos, aunque corriera con todas mis fuerzas, nunca podría alcanzar ese lugar.
¿Por qué alguien llora por mí?”
jeudi 29 octobre 2009
Magie et bonheur
“Walter Benjamin dit quelque part que la première expérience que l’enfant a du monde, n’est pas que “les adultes sont plus forts, mais qu’il est incapable de magie”. Cette affirmation faite sous l’effet de la mescaline, n’en est pas moins exacte. Il est probable en effet que l’invincible tristesse dans laquelle sombrent parfois les enfants naisse précisément de cette prise de conscience qu’ils ne sont pas capables de magie. Ce qu’il nous est donné d’atteindre à travers nos mérites et nos efforts ne peut nous rendre véritablement heureux. Seule la magie en est capable. C’est ce qui n’avait pas échappé au génie infantile de Mozart. Dans une lettre à Bullinger, il indique avec précision la secrète solidarité qui lie la magie et le bonheur : “Vivre bien et vivre heureux sont deux choses différentes, et la seconde, sans magie, ne m’arrivera certainement pas. Pour que je sois heureux, il faudrait qu’arrive quelque chose de vraiment extérieur à l’ordre naturel.“
Giorgio Agamben, “Magie et bonheur” dans Profanations, Paris, Rivages, 2006
“Walter Benjamin dijo una vez que la primera experiencia que el niño tiene del mundo no es que “los adultos son más fuertes, sino su incapacidad de hacer magia”. La afirmación, efectuada bajo el efecto de una dosis de veinte miligramos de mescalina, no es por esto menos exacta. Es probable, en efecto, que la invencible tristeza en la cual se sumergen cada tanto los niños provenga precisamente de esta conciencia de no ser capaces de hacer magia. Aquello que podemos alcanzar a través de nuestros méritos y de nuestras fatigas no puede, de hecho, hacernos verdaderamente felices. Sólo la magia puede hacerlo. Esto no se le escapó al genio infantil de Mozart, quien en una carta a Bullinger señaló con precisión la secreta solidaridad entre magia y felicidad: “Vivir bien y vivir felices son dos cosas distintas; y la segunda, sin alguna magia, no me ocurrirá por cierto. Para que esto suceda, debería ocurrir alguna cosa verdaderamente fuera de lo natural".
Giorgio Agamben, "Magia y felicidad" en Profanaciones, Buenos Aires, Adriana Hidalgo, 2005, p. 21
samedi 24 octobre 2009
Fragments, ombres
samedi 17 octobre 2009
Des dieux
dimanche 11 octobre 2009
Les mots
samedi 10 octobre 2009
La passion II
La passion
jeudi 8 octobre 2009
Le baiser
André Gide, Si le grain ne meurt, Paris, Gallimard, 1955, p. 362
[... es más fácil romper con los lazos que escaparse de sí mismo; y, para tener éxito, hace falta ya desearlo; sin embargo, no era en el instante en que comenzaba a descubrirme que podía desear abandonarme, a punto de descubrir en mí las tablas de mi nueva ley. Pues no me bastaba con emanciparme de la regla; yo pretendía legitimar mi delirio, darle razón a mi locura..]
jeudi 1 octobre 2009
Le visage
C'est le reflet de mon visage. Souvent, dans ces journées perdues, je reste à le contempler. Je n'y comprends rien, à ce visage. Ceux des autres ont un sens. Pas le mien. Je ne peux même pas décider s'il est beau ou laid. je pense qu'il est laid, parce qu'on me l'a dit. Mais cela ne me frappe pas. Au fond je suis même choqué qu'on puisse lui attribuer des qualités de ce genre, comme si on appelait beau ou laid un morceau de terre ou bien un bloc de rocher.
Il y a quand même une chose qui fait plaisir à voir, au-dessus des molles régions des joues, au-dessus du front: c'est cette belle flamme rouge qui dore mon crâne, ce sont mes cheveux. Ça, c'est agréable à regarder. C'est une couleur nette au moins: je suis content d'être roux. C'est là, dans la glace, ça se fait voir, ça rayonne. J'ai encore de la chance: si mon front portait une de ces chevelures terne qui 'arrivent pas à se décider entre le châtain et le blond, ma figure se perdrait dans le vague, elle me donnerait le vertige."
Jean-Paul Sartre, La nausée, Paris, Gallimard, 1938, pp. 33-34
[En la pared hay un agujero blanco, el espejo. Es una trampa. Sé que voy a dejarme atrapar. Ya está. La cosa gris acaba de aparecer en el espejo. Me acerco y la miro; ya no puedo irme.
Es el reflejo de mi rostro. A menudo en estos días perdidos, me quedo contemplándolo. No comprendo nada en este rostro. Los de los otros tiene un sentido. El mío, no. Ni siquiera puedo decidir si es lindo o feo. Pienso que es feo, porque me lo han dicho. Pero no me sorprende. En el fondo, a mí mismo me choca que puedan atribuirle cualidades de ese tipo, como si llamaran lindo o feo a un montón de tierra o a un bloque de piedra.
Sin embargo hay algo agradable a la vista, encima de las regiones blandas de las mejillas, sobre la frente: la hermosa llamarada roja que me dora el cráneo, mi pelo. Es agradable de mirar. Por lo menos es un color definido: estoy contento de ser pelirrojo. Ahí, en el espejo, se hace ver, resplandece. Tengo suerte: si mi frente llevara una de esas cabelleras que no llegan a decidirse entre el castaño y el rubio, mi cara se perdería en el vacío, me daría vértigo.]
Jean-Paul Sartre, La náusea, México, Editorial Época, p. 13. Traducción de Aurora Bernárdez.
vendredi 25 septembre 2009
Insaisissable, immémorisable
100 x 160 cm
dimanche 20 septembre 2009
Prochain, proche
samedi 19 septembre 2009
Le bonheur
jeudi 17 septembre 2009
Temps sensible
dimanche 6 septembre 2009
La maladie
“Vous demandez comment le sentiment d’aimer pourrait survenir. Elle vous répond: Peut-être d’une faille soudaine dans la logique de l’univers. Elle dit: Pr exemple d’une erreur. Elle dit: jamais d’un vouloir. Vous demandez: Le sentiment d’aimer pourrait-il survenir d’autres choses encore? Vous la suppliez de dire. Elle dit: De tout, d’un vol d’oiseau de nuit, d’un sommeil, d’un rêve de sommeil, de l’aproche de la mort, d’un mot, d’un crime, de soi, de soi-même, soudain sans savoir comment. Elle dit: Regardez. Elle ouvre ses jambes et dans le creux de ses jambes écartées vous voyez en fin la nuit noire. Vous dites: C’était là, la nuit noire, c’est là.
Elle dit: Viens. Vous venez. Entré dans elle, vous pleurez encore. Elle dit: Ne pleure plus. Elle dit: Prenez-moi pour que cela ait été fait.
Vous le faites, vous prenez.
Cela est fait.
Elle se rendort."
Marguerite Duras, La maladie de la mort, Paris, Minuit, 1982, pp. 52-53
"Usted le pregunta cómo podría surgir el sentimiento de amar. Ella le responde: quizás de una falla repentina en la lógica del universo. Ella dice: Por ejemplo de un error. Ella dice: nunca de un querer. Usted le pregunta: ¿el sentimiento de amar podría surgir de otras cosas aún? Usted le suplica decir. Ella dice: De todo, de un vuelo de pájaro de noche, de un sueño, de un sueño de sueño, de la cercanía de la muerte, de una palabra, de un crimen, de sí, de sí mismo, repentinamente sin saber cómo. Ella dice: mire. Abre sus piernas y en el hueco de sus piernas separadas usted ve al fin la noche negra. Usted dice: era ahí, la noche negra, era ahí.
Ella dice: Vení. Usted viene. Dentro de ella, usted llora todavía. Ella dice: No llores más. Ella dice: Tómeme para que eso haya sido hecho.
Usted lo hace, usted toma.
Eso es hecho.
Ella vuelve a dormirse. "
samedi 5 septembre 2009
Madonna - Miles Away (OFFICIAL VIDEO HQ)
Sans doute il y a des choses qui sont restées " so faraway"...
[Sin duda hay cosas que quedaron "so faraway"...]
jeudi 27 août 2009
Eau
"La mort de l'eau est plus songeuse que la mort de la terre: la peine de l'eau est infinie".
Gaston Bachelard
"La muerte del agua es más pensativa que la muerte de la tierra: la pena del agua es infinita".
mardi 25 août 2009
Le corps
"Le corps est l'extension de l'âme jusqu'aux extrémités du monde et jusqu'aux confins du soi, l'un dans l'autre intriqués et indistinctement distincts étendue tendue à se rompre."
Jean-Luc Nancy, Jean-Luc, L’extension de l’âme dans Le Portique
http://leportique.revues.org/
"El cuerpo es la extensión del alma hasta las extremidades del mundo y hasta los confines del sí, el uno en el otro intrincados e indistintamente distintos, extensión tensa hasta romperse.”
Nancy, Jean-Luc, Extensión del alma, México, La Cebra, 2007, p. 51
samedi 15 août 2009
Ici
vendredi 14 août 2009
L'imprimé
Henri Bergson
["El arte apunta a imprimir sentimientos en nosotros más que a explicarlos."]
jeudi 13 août 2009
Nature
Paul Klee
mercredi 12 août 2009
La (non)communication II
dimanche 9 août 2009
Interpellations II
mardi 4 août 2009
Interpellations
Juan-Miguel Dothas
Interpelaciones
Oficina Proyectista
Perú 82, 6º, Of. 82,
Buenos Aires, Argentina.
(Du 5 jusqu'au 28 août)
"Ante la ley hay un guardián. Un campesino se presenta frente a este guardián, y solicita que le permita entrar en la Ley. Pero el guardián contesta que por ahora no puede dejarlo entrar. El hombre reflexiona y pregunta si más tarde lo dejarán entrar.
-Tal vez -dice el centinela- pero no por ahora."
Si querés saber qué hizo el campesino podés seguir leyendo el cuento de Kafka:
http://www.ciudadseva.com/textos/cuentos/euro/kafka/antela.htm
Aquí sólo cuenta lo que vos decidas hacer.
"Devant la loi se dresse le gardien de la porte. Un homme de la campagne se présente et demande à entrer dans la loi. Mais le gardien dit que pour l'instant il ne peut pas lui accorder l'entrée. L'homme réfléchit, puis demande s'il lui sera permis d'entrer plus tard.
C'est possible, dit le gardien, mais pas maintenant.”
Si tu veux savoir ce que l’homme de la campagne a fait, voici le conte de Kafka :
http://www.lyber-eclat.net/kafka.html
Ici ce qui compte c’est ce que tu décideras de faire.
vendredi 31 juillet 2009
Lumière et Langage
["El mundo está hecho de superficies superpuestas, archivos o estratos. También el mundo es saber. Pero los estratos se encuentran atravesados por una fisura central que reparte de un lado los cuadros visuales y del otro las curvas sonoras: lo enunciable y lo visible de cada estrato, las dos formas irreductibles del saber, Luz y Lenguaje, dos vastos medios de exterioridad en los que se depositan respectivamente las visibilidades y los enunciados."]
mardi 28 juillet 2009
Le regard
Philippe Claudel
dimanche 26 juillet 2009
Saint Philippe
Giorgio Agamben (Saint Philippe)
Pier Paolo Pasolini, Il vangelo secondo Matteo (1964)
Les Grecs n’avaient pas un terme unique pour exprimer ce que nous entendons par le mot vie. Ils utilisaient deux termes sémantiquement et morphologiquement distincts : zoé, qui exprimait le simple fait de vivre commun à tous les vivants (animaux, hommes ou dieux), et bios, qui signifiait la forme ou’ la manière de vivre propre d’un être singulier ou d’un groupe. Avec les langues modernes, cette opposition disparaît graduellement du lexique (lorsqu’elle est conservée comme dans biologie et zoologie, elle n’indique plus aucune différence substantielle) et un seul terme - dont l’opacité croît proportionnellement à la sacralisation de son référent - désigne dans sa nudité le présupposé commun qu’il est toujours possible d’isoler dans chacune des innombrables formes de vie.
Avec le terme forme-de-vie nous entendons, au contraire, une vie qui ne peut jamais être séparée de sa forme, une vie dont il n’est jamais possible d’isoler quelque chose comme une vie nue.
Giorgio Agamben, “Forme de vie” dans Multitudes Web
[Los griegos no tenían un término único para expresar lo que entendemos por la palabra vida. Utilizaban dos términos semántica y morfológicamente distintos: zoé, que expresaba el simple hecho de vivir común a todos los seres vivientes (animales, hombres o dioses), y bios, que significaba la forma o la manera de vivir propia de un ser singular o de un grupo. Con las lenguas modernas, esta oposición desapareció gradualmente del léxico (pese a que se la conservó en casos como biología y zoología, aunque ya no marque ninguna diferencia substancial). Un único término –cuya opacidad crece proporcionalmente a la sacralización de su referente- designa en su desnudez el presupuesto común que es siempre posible aislar en cualquiera de las innombrables formas de vida.
Contrariamente, por el término forma de vida entendemos una vida que nunca puede ser separada de su forma, una vida en la cual nunca es posible aislar una cosa tal como una vida desnuda.]
dimanche 19 juillet 2009
Où
vendredi 17 juillet 2009
La solitude
Billie Holiday
(Baltimore, 7 avril 1915 - New York, 17 juillet 1959)
Duke Ellington / Eddie Delange / Irving Mills