samedi 3 janvier 2009

Volodia



Richard Avedon
Rudolf Nureyef, Paris 25 juillet 1961


"Dans le ciel marine, étoilé d'edelweiss, les chiffons s'envolent et se tordent, s'enrubannent une seconde, formant des fleurs, des corps, des continents, puis se déploient, s'étirent et prennent leur essor très haut, si haut qu'ils s'évanouissent, poussière dans les airs. [...]
Il y a une larme, lourde comme le cœur gros, au coin de son œil droit. Elle ne veut pas couler, pas s'épandre sur la joue, mais éblouir, briller longtemps sous le faisceau soyeux des longs cils noirs. Je répète son nom. Volodia. Il ne répond pas. Le visage est dur, le pli amer fait tomber la bouche."
Gilles Leroy, L'amant russe, Paris, Mercure de France, 2002, p. 75

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Saint Loup,
Après avoir parcouru une petite partie de ton blog, je suis d'autant plus touché par ton commentaire.
J'aime ce qui se dégage de cet endroit. Une sorte de beauté sereine. Des mots qui mettent en paix avec soi, qui ouvrent le regard.
Si tu me le permets, je mets ton adresse dans ma liste. Je reviendrai de temps en temps m'y promener, comme je le ferai le long d'un canal ombragé...
Merci

St Loup a dit…

Touché par tes mots si gentils, j'ai hâte d'être sur ta liste.
Quant à toi, tu as déjà ta place sur le "canal ombragé".
Bienvenu Lony!

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