Jakob Bill
Composition Nº 2 (1966)
Huile sur toile - 50,5 x 50,5 cm
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couloirs sans fin de la mémoire
portes ouvertes vers un salon vide
où pourrissent tous les étés,
les bijoux de la soif brillent tout au fond,
visage évanoui dès que je me le remémore,
main qui s'effrite si je la touche,
cheveux d'araignées en tumulte
sur des sourires d'il ya tant d'années,
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je cherche sans trouver, j'écris en tête à tête
il n'y a personne, tombe le jour, tombe l'année,
je tombe dans l'instant, je tombe au fond,
invisible chemin sur des miroirs
qui répètent mon image brisée,
je marche depuis des jours, instants cheminés,
je marche sur les pensées de mon ombre,
je marche sur mon ombre en quête d'un instant,
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4 commentaires:
Petits bonheurs du jour: ce texte superbe d'Octavio Paz et cette musique de Michel Legrand.
Décidemment venir sur votre blog est un plaisir !
sophie (des grigris)
Ah ma chère Sophie! Toujours si gentille! Merci!
C'est magnifique ! Il me reste tout Paz -ça parle!- à connaître ! Ce poème est sublime. El pozo. La sombra. Piso mi sombra. Mi pensamiento... La mémoire... Est-ce qu'on en sortira un jour, de cette foutue mémoire ?!
Je t'embrasse bien.
On n'a pas assez d'adjectifs pour décrire l'oeuvre merveilleuse d'Octavio Paz. Et puis, tu parles l'espagnol, donc tu pourras le lire dans sa langue.
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