Un matin à Ouchy
"Le matin est mon séjour. Il s'y trouve pour moi une tristesse sobre et transparente. J'ai presque froid et encore chaud des chaleurs du lit. Je suis toujours à ce point de la journée à demi percé quant au coeur de je ne sais quel trait qui me ferait venir des larmes sans cause -à demi fou de lucidité sans objet- et d'une froide et implacable tension de compréhension. [...] Le matin agit et pousse ses pensées dans le temps vierge."
Paul Valéry, Cahiers I, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, 1973, p. 110-111
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