Peter Doig
Hitch Hiker 1989–90
Oil on postal bags
Hitch Hiker 1989–90
Oil on postal bags
"Para ver una cosa hay que comprenderla. El sillón presupone el cuerpo humano, sus articulaciones y partes; las tijeras, el acto de cortar. ¿Qué decir de una lámpara o de un vehículo? El salvaje no puede percibir la biblia del misionero; el pasajero no ve el mismo cordaje que los hombres de a bordo. Si viéramos realmente el universo, tal vez lo entenderíamos."
Jorge Luis Borges, "There are more things" en El libro de arena, Buenos Aires, Alianza, 2008, p.63
Pour voir une chose il faut la comprendre. Le fauteuil présuppose le corps humain, ses articulations et parties; les ciseaux, le fait de couper. Quoi dire d'une lampe o d'un véhicule? Le sauvage ne peut percevoir la bible du missionnaire; le passager ne voit pas le même cordage que les hommes d'abord. Si on voyait réellement l'univers, peut-être, on le comprendrait.
6 commentaires:
Et c'est sans doute pour mieux voir l'univers qu'on cherche tant à le comprendre...
Merci deef!
Regarder, voir.
Quand on regarde un film, peut-on réellement voir ce qui se trame derrière l'écran ?
Keepsake => Ta question n'est pas simple. En tout cas, selon la phrase, il faudrait commencer pour "voir réelement" le film et puis, essayer de le comprendre.
["Si on voyait réellement l'univers, peut-être, on le comprendrait."]
D'autre part il faudrait savoir ce que tu veux dire par "ce qui se trame derrière l'écran". Aborder sa signification? trouver son message? connaître les conditions de production?...
Merci de ta visite!!
J'aime beaucoup Borges, mais là je ne saisis pas.
"Le fauteuil présuppose le corps humain [...] ; les ciseaux, le fait de couper."
Doit-on comprendre l'objet du point de vue de son utilité pratique pour réellement le voir ?
Ma question n'appelle pas vraiment de réponse, c'était une façon de montrer que le texte m'avait interpellé.
Keepsake=> Merci d'abord de ton message. Ravi de savoir que tu aimes beaucoup Borges, il faut que je t'avoue qu'il n'est pas du tout mon "cup of tea".
Cependant, j'ai trouvé quelque chose de vrai dans la relation entre le fait de comprendre quelque chose et celui de la voir telle qu'elle est. En tout cas -et ce n'est que mon idée- je crois que le but de la phrase se trouve dans l'idée d'un au-delà de la simple apparence, dans une sorte d'interpellation comme tu dis.
Enregistrer un commentaire