jeudi 9 juin 2011

Le jardin

Des milliers et des milliers d'années
Ne sauraient suffire
Pour dire
La petite seconde d'éternité
Où tu m'as embrassé
Où je t'ai embrassée
Un matin dans la lumière de l'hiver
Au parc Montsouris à Paris
A Paris
Sur la terre
La terre qui est un astre.



Prévert, Jacques, "Le jardin" in Paroles, Paris, Gallimard, 1949, p. 204


Robert Doisneau – Les amoureux aux poireaux – Paris -1950

Millares y millares de años
No sabrían alcanzar
Para decir
Ese pequeño segundo de eternidad
En el que me besaste
En el que te besé
Una mañana a la luz del invierno
En el parque Montsouris en París
En París
Sobre la tierra
La tierra que es un astro.

5 commentaires:

davidikus a dit…

J'avais oublié la poésie de Prévert - peut-être parce que je l'avais trop lue.

Très joli.

http://davidikus.blogspot.com/
http://www.davidranc.com

St Loup a dit…

Merci Davidikus! J'ai vu il y a quelques jours dans un documentaire où Doisneau parlait de cette poésie et de son amitié avec Prévert. Très beau.
Comme d'habitude, merci de ta visite!

Aurélia Jarry a dit…

Quelle belle Éternité !, que ce Baiser que tu dis !

Anonyme a dit…

Magnifique, je m'y perdrais bien. Mais vous savez la réalité.

St Loup a dit…

Aurélia => Merci de tes mots ma chère amie!
Petite bourgeoise => Merci de votre visite! Vous pouvez vous "perdre" dans mon blog!

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