jeudi 30 septembre 2010

L'harmonie

"Les angoisses de l'amour, les interrogations de l'esprit, les sourdes inquiétudes de la chair s'harmonisent à ces moments-là comme les couleurs et les formes d'un tableau de Vermeer."
Marguerite Yourcenar, Quoi? L'Éternité, Paris, Gallimard, Folio, 1988, p.131


Johannes Vermeer
La Ruelle (vers 1657-1658)
Huile sur toile - 54,3 x 44 cm

["Las angustias del amor, las interrogaciones del espíritu, las sordas inquietudes de la carne se armonizan en esos momentos como los colores y las formas de un cuadro de Vermeer."]

dimanche 26 septembre 2010

Antinoüs II

"S'il avait espéré me protéger par ce sacrifice, il avait dû se croire bien peu aimé pour ne pas sentir que le pire des maux serait de l'avoir perdu."

Marguerite Yourcenar, Mémoires d'Hadrien, Paris, Gallimard, 1974, p. 220


Antinoüs Farnese

["Si había esperado protegerme mediante su sacrificio, debió pensar que yo lo amaba muy poco para no darse cuenta de que el peor de los males era el de perderlo." Traducción de Emma Calatayud]

mercredi 22 septembre 2010

Un long voyage...

Pour ceux qui sont à Paris...


EXPO MARINS du 22 septembre au 6 novembre 2010
GALERIE AU BONHEUR DU JOUR
11 RUE CHABANAIS
75002 PARIS

jeudi 9 septembre 2010

Paris

"Des nuages roses, en forme d'écharpe, s'allongeaient au-delà des toits; on commençait à relever les tentes des boutiques; des tombereaux d'arrosage versaient une pluie sur la poussière, et une fraîcheur inattendue se mêlait aux émanations des cafés, laissant voir par leurs portes ouvertes, entre des argenteries et des dorures, des fleurs en gerbes qui se miraient dans les hautes glaces. La foule marchait lentement. Il y avait des groupes d'hommes causant au milieu du trottoir; et des femmes passaient, avec une mollesse dans les yeux et ce teint de camélia que donne aux chairs féminines la lassitude des grandes chaleurs. Quelque chose d'énorme s'épanchait, enveloppait les maisons. Jamais Paris ne lui avait semblé si beau. Il n'apercevait, dans l'avenir, qu'une interminable série d'années toutes pleines d'amour.
Gustave Flaubert, L'Éducation sentimentale, Paris, Gallimard, 1965, p. 108


James Jacques Joseph Tissot
The Bunch of Vilolets (1875) 

["Nubes color de rosa, en forma de echarpe, se extendían por encima de los techos; los toldos de los negocios empezaban a levantarse; los carros de riego dispersaban una lluvia sobre el polvo, y una frescura inesperada se mezclaba con las emanaciones de los cafés, los que dejaban ver a través de sus puertas abiertas, entre platerías y doraduras, ramos de flores que se reflejaban en los altos espejos.  El gentío caminaba lentamente. Había grupos de hombres que hablaban en el medio de la vereda; y pasaban mujeres, con mirada insulsa y ese tinte de camelia que otorga a las carnes femeninas la lasitud de los grandes calores. Algo enorme se extendía y envolvía las casas. París nunca le había parecido tan bello. No percibía otra cosa, en el futuro, que una serie interminable de años plenos de amor."]  
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