vendredi 31 juillet 2009

Lumière et Langage

« Le monde est fait de surfaces superposées, archives ou strates. Aussi le monde est-il savoir. Mais les strates sont traversées d’une fissure centrale, qui répartit d’un côté les tableaux visuels, de l’autre côté les courbes sonores : l’énonçable et le visible sur chaque strate, les deux formes irréductibles du savoir, Lumière et Langage, deux vastes milieux d’extériorité où se déposent respectivement les visibilités et les énoncés. »
Gilles DELEUZE, Foucault, Paris, Minuit, 1986, p. 128-129.




 4 grids
François Morellet (1958)
Huile sur toile

["El mundo está hecho de superficies superpuestas, archivos o estratos. También el mundo es saber. Pero los estratos se encuentran atravesados por una fisura central que reparte de un lado los cuadros visuales y del otro las curvas sonoras: lo enunciable y lo visible de cada estrato, las dos formas irreductibles del saber, Luz y Lenguaje, dos vastos medios de exterioridad en los que se depositan respectivamente las visibilidades y los enunciados."]

mardi 28 juillet 2009

Le regard

Kristin Scott Thomas
Philippe Claudel, Il y a longtemps que je t'aime (2008)

"Je pense qu'il est important de réapprendre l'attente, la patience, et la pénétration du regard."
Philippe Claudel

Elsa Zylberstein
Philippe Claudel, Il y a longtemps que je t'aime (2008)

["Pienso que es importante reaprender la espera, la paciencia, la penetración de la mirada."]

dimanche 26 juillet 2009

Saint Philippe

Giorgio Agamben (Saint Philippe)

Pier Paolo Pasolini, Il vangelo secondo Matteo (1964) 

Les Grecs n’avaient pas un terme unique pour exprimer ce que nous entendons par le mot vie. Ils utilisaient deux termes sémantiquement et morphologiquement distincts : zoé, qui exprimait le simple fait de vivre commun à tous les vivants (animaux, hommes ou dieux), et bios, qui signifiait la forme ou’ la manière de vivre propre d’un être singulier ou d’un groupe. Avec les langues modernes, cette opposition disparaît graduellement du lexique (lorsqu’elle est conservée comme dans biologie et zoologie, elle n’indique plus aucune différence substantielle) et un seul terme - dont l’opacité croît proportionnellement à la sacralisation de son référent - désigne dans sa nudité le présupposé commun qu’il est toujours possible d’isoler dans chacune des innombrables formes de vie.

Avec le terme forme-de-vie nous entendons, au contraire, une vie qui ne peut jamais être séparée de sa forme, une vie dont il n’est jamais possible d’isoler quelque chose comme une vie nue.

Giorgio Agamben, “Forme de vie” dans Multitudes Web

[Los griegos no tenían un término único para expresar lo que entendemos por la palabra vida. Utilizaban dos términos semántica y morfológicamente distintos: zoé, que expresaba el simple hecho de vivir común a todos los seres vivientes (animales, hombres o dioses), y bios, que significaba la forma o la manera de vivir propia de un ser singular o de un grupo. Con las lenguas modernas, esta oposición desapareció gradualmente del léxico (pese a que se la conservó en casos como biología y zoología, aunque ya no marque ninguna diferencia substancial). Un único término –cuya opacidad crece proporcionalmente a la sacralización de su referente- designa en su desnudez el presupuesto común que es siempre posible aislar en cualquiera de las innombrables formas de vida.

Contrariamente, por el término forma de vida entendemos una vida que nunca puede ser separada de su forma, una vida en la cual nunca es posible aislar una cosa tal como una vida desnuda.] 

dimanche 19 juillet 2009

"... je me réveille et me demande où je suis. Je me pose réellement cette question: "Où suis-je?" Question totalement inutile, car je connais la réponse depuis le début: je suis dans ma vie, voilà où je suis. Ma vie. Un appendice à ce sentiment d'existence réelle nommée "moi". "
Haruki Murakami, Danse, danse, danse, Paris, Seuil, 1995, p.7

Agnes Martin
Wood (1964)
Ink on paper - 27.7 x 27.7 cm

["... me despierto y me pregunto dónde estoy. Formulo realmente la pregunta: "¿Dónde estoy?" Pregunta absolutamente inútil, pues conozco la respuesta desde el principio: estoy en mi vida, es ahí donde estoy. Mi vida. Un apéndice de ese sentimiento de existencia real llamada "yo"."]

vendredi 17 juillet 2009

La solitude

Billie Holiday 

(Baltimore, 7 avril 1915 - New York, 17 juillet 1959)

In my solitude
You haunt me
With dreadful ease
Of days gone by

In my solitude
You taunt me
With memories
That never die

I sit in my chair
And filled with despair
There no one could be so sad
With gloom everywhere
I sit and I stare
I know that I'll soon go mad

In my solitude
I'm afraid
Dear lord above
Send back my love

Duke Ellington / Eddie Delange / Irving Mills

mercredi 8 juillet 2009

La (non)communication

"[Car] la communication est un acte, et, ce fait même, elle est surtout choix. À l'intérieur de l'univers signifiant à partir duquel elle opère, elle choisit chaque fois certaines significations et en exclut d'autres. La communication est donc l'exercice d'une certaine liberté, mais d'une liberté limitée. 
Les contraintes du discours sont de deux sortes. En prenant l'énoncé que l'on peut considérer comme l'acte de communication achevé, se suffisant à lui-même, on s'aperçoit que la liberté de sa formulation s'inscrit dans un réseau de contraintes apriorique. Il ne peut être conçu, en effet, que -comme le fait Hjelmslev- dans le cadr
e contraignant des catégories temporelles, aspectuelles, modales. [...]
D'un autre côté, le monde humain et "naturel" qui entoure le locuteur, et qui sert de cadre très général à l'intérieur duquel se réalisent les événements-messages, est relativement stable. La liberté de la communication est donc limitée par l'habitude, qui, sur le plan linguistique, s'exprime par la répétition. Aux situations données -et qui se répètent- correspondent des messages identiques ou comparables. En para
phrasant  la pensée de Lacan, on peut dire que deux sortes de folie guettent l'humanité: d'un côté, la schizophrénie, l'exaltation de la liberté totale dans la communication, et qui aboutit à la non-communication; de l'autre, la parole totalement socialisée, itérative, le "tu causes, tus causes, c'est tout ce que tu sais faire" de Queneau, et qui, elle aussi, est la négation de la communication, privée d'information."
Algirdas Julien Greimas, Sémantique structurale, Paris, PUF, 1986, p. 36 

Juan-Miguel Dothas
A n'en plus finir (2006)
Aquarelle sur papier - 16.6 x 11 cm

["[Pues] la comunicación es un acto, y por ello mismo es ante todo una elección. En el interior del universo significante a partir del cual ella opera, elige cada vez ciertas significaciones y excluye otras. La comunicación es, por lo tanto, el ejercicio de una cierta libertad, pero de una libertad limitada. 
Los avatares del discurso responden a dos órdenes. Al tomar al enunciado, al cual puede considerarse como el acto de la comunicación acabado, autosuficiente, se aprecia que la libertad de su formulación se inscribe en una red de avatares apriórica. En efecto, no puede ser concebido más que  -como lo hace Hjelmslev- dentro del marco problemático de las categorías temporales, aspectuales, modales. [...]
Por otra parte, el mundo humano y "natural" que rodea al locutor, y que sirve de marco muy general dentro del cual se realizan los hechos-mensajes, es relativamente estable. La libertad de la comunicación se encuentra entonces limitada por el hábito, el cual, sobre el plano lingüístico, se manifiesta a través de la repetición. A situtaciones dadas -y que se repiten- corresponden mensajes idénticos o comparables. Parafraseando el pensamiento de Lacan, puede decirse que dos clases de locura acechan a la humanidad: por un lado la esquizofrenia, la exaltación de la libertad total en la comunicación y que culmina en la no comunicación; por el otro la palabra totalmente socializada, iterativa, el "hablás, hablás, es todo lo que sabés hacer" de Queneau, y que, ella también, es la negación de la comunicación, privada de información."]

mardi 7 juillet 2009

Le dévoilement

"...un secreto develado pone en evidencia una verdad auténtica, lo que, a su vez, tiene consecuencias, edípicamente una tragedia o virtualmente un hallazgo anhelado y buscado. En el instante del develamiento el discurso cesa pero algo se desencadena en la revelación."
Noé Jitrik, Fantasmas semióticos: concentrados, México, FCE, 2007, p. 56

Tulio de Sagastizábal
Cruz del Sur Nº12 (2008)
Acrylique sur toile - 120 x 120 cm

["...un secret dévoilé met en évidence une vérité authentique, ce qui, à son tour, a des conséquences, œdipiennement une tragédie ou virtuellement une découverte aussi désirée que cherchée. L'instant du dévoilement le discours finit mais quelque chose se déclenche dans la révélation.]

dimanche 5 juillet 2009

Pina Bausch : A coffee with Pina - Un petit hommage

"Je ne m'intéresse pas à la façon dont les gens bougent, mais à ce qui les meut."
Pina Bausch

"No me interesa cómo se mueve la gente sino lo que las mueve".

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